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beny levy


• Le philosophe Benny Lévy est mort chez lui, àJérusalem, le 15 octobre 2003, à l’âge de 58 ans.
Né en 1945 au Caire, Benny Lévy dut fuir l’Égypte en 1956. Réfugié en Belgique puis en France. il entreprit de brillantes études qui le menèrent à l’École normale supérieure. C’est là que, sous le pseudonyme de Pierre Victor, il devint le principal dirigeant de la Gauche prolétarienne, un groupement maoïste qui joua un rôle important dans l’agitation révolutionnaire à la fin des années 60 et au commencement des années 70.
Le « camarade Victor» fut, pour une génération de militants, un chef charismatique dont l’influence fut à la fois politique et intellectuelle. Selon plusieurs témoignages, c’est en grande partie grâce à lui que l’extrême gauche française rejeta la tentation du terrorisme qui s’empara, au même moment, de ses homologues en Italie et en Allemagne.
Le point d’orgue de cette période fut le livre On a raison de se révolter, qu’il cosigna en 1974 (toujours sous le pseudonyme de Pierre Victor) avec Jcan-Paul Sartre et Philippe Gavi. Devenu le secrétaire de Sartre, il poursuivit sa recherche philosophique sur les fondements grecs de la conception occidentale du politique. Il s’éloigna du militantisme gauchiste et de l’idéologie qui l’inspirait, et se rapprocha progressivement du judaïsme.
Ses longues conversations avec Jean-Paul Sartre furent l’occasion de la découverte commune d’une autre dimension de la pensée, oû l’oeuvre d’Emmanuel Lévinas joua un rôle essentiel. En mars 1980, Le Nouvel Observateur publia le texte de ses entretiens avec Sartre, suscitant une vive polémique avec les « sartriens » qui n’admettaient pas la transformation opérée chez le vieux philosophe dans la dernière époque de sa vie.
Les années qui suivirent furent placées, pour Benny Lévy qui avait retrouvé son nom, sous le double signe de l’enseignement de la philosophie et de l’étude du judaïsme. C’est à la Yéshiva des étudiants de Strasbourg, dirigée par le rabbin Abitbol, qu’il entra définitivement dans le monde de la Torah, tant au plan de la réflexion qu’au plan de la pratique personnelle.
Enseignant à l’université Paris 7, Benny Lévy s’installe à Jérusalem où il dirige une Ecole doctorale dans le cadre de laquelle des étudiants francophones peuvent poursuivre des études supérieures. Mais l’entreprise se heurte à une cabale au sein des instances de Paris 7 Benny Lévy est sommé de revenir en France sous peine de perdre son poste. CÉcole doctorale de Jérusalem est frappée d’anathème.
Cette crise est révélatrice de la violence qui régit le rapport à Israél au sein de l’université française. Mais elle engendre une « sortie par le haut» c’est l’institut d’études lévinassiennes, fondé enjuin 2000 avec Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy. Par ses séminaires, ses conférences publiques et sa revue, l’institut devient bientôt un lieu de réflexion unique reliant Israèl et la France, la philosophie et la pensée juive. Une fonction de « passeur s>, àl’image de celui qui en fut l’âme. e M. W.

Livres de Benny Lévy (aux éditions Verdier(
l'arche decembre 2003
sur le chemin du retour

voici un extrait du livre de benny levy :

"etre juif.Etude lévinasienne "

Ses longues conversations avec Jean-Paul Sartre furent l’occasion de la découverte commune d’une autre dimension de la pensée, oû l’oeuvre d’Emmanuel Lévinas joua un rôle essentiel. En mars 1980, Le Nouvel Observateur publia le texte de ses entretiens avec Sartre, suscitant une vive polémique avec les « sartriens » qui n’admettaient pas la transformation opérée chez le vieux philosophe dans la dernière époque de sa vie.
Les années qui suivirent furent placées, pour Benny Lévy qui avait retrouvé son nom, sous le double signe de l’enseignement de la philosophie et de l’étude du judaïsme. C’est à la Yéshiva des étudiants de Strasbourg, dirigée par le rabbin Abitbol, qu’il entra définitivement dans le monde de la Torah, tant au plan de la réflexion qu’au plan de la pratique personnelle.
Enseignant à l’université Paris 7, Benny Lévy s’installe à Jérusalem où il dirige une Ecole doctorale dans le cadre de laquelle des étudiants francophones peuvent poursuivre des études supérieures. Mais l’entreprise se heurte à une cabale au sein des instances de Paris 7 Benny Lévy est sommé de revenir en France sous peine de perdre son poste. CÉcole doctorale de Jérusalem est frappée d’anathème.
Cette crise est révélatrice de la violence qui régit le rapport à Israél au sein de l’université française. Mais elle engendre une « sortie par le haut» c’est l’institut d’études lévinassiennes, fondé enjuin 2000 avec Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy. Par ses séminaires, ses conférences publiques et sa revue, l’institut devient bientôt un lieu de réflexion unique reliant Israèl et la France, la philosophie et la pensée juive. Une fonction de « passeur s>, àl’image de celui qui en fut l’âme. e M. W.

Livres de Benny Lévy (aux éditions Verdier(

information juive octobre 2003