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le mois de ELLOUL

(Ani Ledodi Vedodi li) -“Je suis ~j’existe) pour mon bien aimé et il est pour moi”. Les mots de ce verset du Cantique des cantiques ont pour initiales les lettres du mot ELOUL, mois de la Téchouva (repentir, retour).
Le lien particulier qui unit lsraél et son D-ieu prend toute son ampleur en ce mois. Depuis la faute du veau d’or, la Téchouva, bien que désirable toute l’année, trouve sa plus grande expression dès le premier Eloul comme nos maîtres l’enseignent: “Rabbi
Yéhochoua ben Korha dit: -Moché est resté 40 jours sur le mont Sinaï ... il y étudia la loi écrite et la loi orale. Au bout de 40 jours, il prit les tables de la loi et descendit vers le camp, c était le 17 Tamouz. En voyant le veau d’or il brisa les tables, le lendemain il fit fondre le veau d’or, condamna pendant 40 jours tous ceux d’Israèl qui s’étaient voués à l’idolâtrie.
 

Le premier ELoul D-ieu dit à Moché: -monte sur la montagne vers moi - et l’Eternel fit entendre le son du chofar en ce jour pour éviter que les enfants d’lsraèl ne s’égarent de nouveau,comme il est dit - D-ieu est monté avec une sonnerie, I’Eternel avec le chofar.”
Il n’en redescendit qu’à Yom Kipour après avoir obtenu le pardon de cette faute. C’est pour cela que nous
sonnons du chOfar chaque année depuis le 1er Eloul jusqu’à Yom Kipour.
N’y avait-il pas de faute plus grave que celle de l’idolâtrie? Pourtant Moché rabénou (Moïse notre maître) obtint le pardon en déversant des supplications (sé/ihot) devant l’Eternel pendant 40 jours.


Clémence et miséricorde
Depuis le 1er Eloul  jusqu’à Yom Kipour NOUS nous levons à l’aube pour implorer la clémence et
la miséricorde divine avant l’office du matin . Nous récitons les ~Sélihot qui sont un recueil de textes qui éveillent l’homme au repentir.
Les communautés achkénazes ne commencent les sélihot qu’à partir du samedi soir précédant Roch Hachana. Si celui-ci tombe lundi et mardi on commence une semaine plus tôt.

Le hazan
On recherchera particulièrement pour ces jours “redoutables” un hazan ou chaliah tsibour (ministre officiant ou représentant de la communauté) reconnu pour sa vertu, âgé d’au moins 30 ans (assagi) et marié (responsable).
A priori il doit-être irréprochable sur sa conduite et versé dans les écritures. S’il y a à choisir entre un homme adulte qui possède une belle voix mais est ignorant ou un jeune (+ de 13 ans) qui n’a pas une belle voix mais qui comprend le sens des prières, ce dernier est préférable au premier même s’il s’agit d’être hazan toute l 'annee .
Cependant si on ne trouve pas une personne rassemblant toutes ces qualités, on désignera celle qui est désirée et agréable à la majorité du Kahal(assemblée)(7).

Les séllhot
L’heure la plus propice pour réciter les sélihot se situe dans la deuxième partie de la nuit qui est un moment de miséricorde et plus particulièrement juste avant le lever du jour.~
Celui qui se lève pour les sèlihot. même s’il fait encore nuit récitera d’abords les bénédictions du matin. de Modé Ani jusqu’aux bénédictions de la Torah. En effet il est nécessaire de les réciter avant de pouvoir lire les versets de la bible inclus dans les sélihot, comme pour un fruit que l’on ne peut consommer sans sa bénédiction préalable .
Il est important de dire avec sérieux ces prières: pour cela on évitera de les réciter avec empressement ou en somnolant. il est donc préférable de sauter certains passages pour se concentrer avec ferveur sur les plus importants . Ceux ci sont les textes en araméen ainsi que les treize attributs divins (Vayaavor...) qui ne peuvent d’ailleurs se lire qu’en minyane (avec dix hommes).
Leur récitation à cette heure propice touche au plus près la miséricorde divine.

Si le min yane tarde à venir on commencera les sélihot en omettant les passages en araméen ainsi que les treize attributs divins. Lorsque la dixième personne arrivera, on reprendra tous les textes omis, les uns à la suite des autres, car ils sont la colonne vertébrale des sélihot.

En récitant le Vidouï (aveu des fautes ou supplication) on pensera à regretter les fautes que l’on sait précisément avoir commises
 

Le chofar
Lorsque Moché Rabénou monta le premier Eloul au Sinaï pour obtenir le pardon de la faute du veau d’or, une sonnerie de chofar se fit entendre pour éviter que nous nous égarions à nouveau. De même, aujourd’hui nous sonnons dans la corne de bélier depuis le premier Eloul (2ème jour de Roch Hodech) mais certaines communautés commencent dès le premier jour .
Le Rambam (Maïmonide) ajoute: “le son du chofar est une allusion, comme s’Il nous disait: - Réveillez-vous de votre sommeil et de votre torpeur, scrutez vos actions et retournez vers l’Eternel...-
Les séfarades sonnent pendant les sélihot (lorsqu’on récite les treize attributs divins ) et les achkénazes le font à la fin de l’office de chaharit (du matin).
On à l’habitude de réciter après l’office d’arvit (du soir) et de chaharit le psaume 27 depuis le premier Eloul jusqu’à Chemini atstérète. Ce psaume qui commence par: “A David, l’Eternel est ma lumière et mon sauveur est une allusion à Roch hachana (“ma lumière” est une métaphore pour le jugement qui éclaire notre avenir) et à Yom Kipour (“MOn sauveur car en ce jour l’Eternel nous sauve par le pardon.Certaines communautés récitent ce psaume toute l’année.
Pendant ce mois on terminera chaque courrier à un ami par la phrase suivante
sois inscrit et scellé (dans le livre de la vie) pour une bonne année”. De même on à l’habitude de faire vérifier Téfiiines et Mézouzot.
 
La veille de Roch hachana
On ne récite pas les supplications  après la amida (prière des dix-huit bénédictiôns) la veille de Roch hachana comme toute veille de fête, et on ne sonne pas du chofar de toute la journée  pour marquer la différence entre les sonneries instituées par nos maîtres pendant les sélihot et celles de Roch Hachana, qui sont une des 613 mitsvot (commandements) de la Torah .
Malgré cela, lors des sélihot de ce jour on pourra réciter les supplications et sonner du chofar, même si elles débordent jusqu’après le lever du jour car elles sont en général récitées avant l’aube.

Les voeux
Après l’office du matin on a l’habitude de réciter la hatarate nédarim (l’annulation des voeux).
L’Eternel a gratifié l’homme de la parole et par celle-ci nous pouvons influencer, convaincre, sanctifier ou profaner.
De même que nos prières peuvent atteindre le trône divin, nos paroles peuvent interdire des objets ou des actions, et ces obligations deviennent aussi importantes que celles de la Torah.
A la veille du jour du jugement, il est important de se libérer des voeux ou serments que l’on a contracté dans un moment de colère ou sans réflexion, et dont on n a pas le souvenir. Pour cela on se présente devant trois juifs “sages” qui représentent un Beth-Din (tribunal rabbinique) et on récite la hatara comme imprimé dans les rituels de Roch Hachana. Les juges trouvent une “porte c’est à dire une raison essentielle qui puisse annuler l’origine du voeu.
Cette hatara comporte deux étapes:
1/ Le regret et la libération des voeux prononcés dont on n’à pas le souvenir.

2/ Une déclaration annulant à l’avance tout serment ou voeu qui sera pris dans l’année, sans souvenir de cette déclaration.
Tout voeu dont on a un souvenir exact devra faire l’objet d’une annulation particulière devant les rabbins qui eux pourront trouver une raison suffisante pour libérer la personne de ses voeux .
Si plusieurs personnes veulent la réciter ensemble il sera préférable qu’un seul lise à voix haute le texte pour les autres qui resteront attentifs pour s’en acquitter. Ils se tiendront debout devant les juges”, qui eux seront assis.
Pour des actions positives, il est nécessaire d’être vigilant sur ses paroles, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de choses nuisibles telles que le colportage, la médisance ou la délation.
On a l’habitude de se rendre sur la tombe des tsadikini ou de ses parents pour évoquer leurs mérites devant l’Eternel à la veille de notre jugement. Mais on ne perdra pas de vue que c’est au D-ieu vivant que l’on s'adresse. De même on donnera la tsédaka aux pauvres .
L’usage est de se tremper au Mikvé (bain rituel) pour se purifier des fautes et mauvaises pensées de l’année, et particulièrement de la colère, avant le grand jour.
Celui qui ne pourrait pas, par empêchement. se rendre au bain rituel pourra se contenter de verser sur lui neuf mesures (kavimn) d’eau (environ douze litres) en une fois.
On mettra de beaux habits pour honorer ce jour qui, bien que redoutable par le jugement, est, comme toutes les fêtes, un moment de rencontre entre l’Eternel et son peuple.
Certains s’habillent de blanc pour montrer leur confiance en D-ieu qui les “blanchira” de leurs fautes. Mais on ne mettra pas d’habits luxueux pour ne pas s’enorgueillir.
Dans certaines communautés achkénazes on porte le “kittel” ou “sargneness” pour se rappeler le jour de la mort et s’éveiller à la téchouva .

Certains jeûnent la veille de Roch hachana.

important
Avant de se rendre à la synagogue on doit préparer le Erouv tavchiline.
Nos maîtres enseignent: “Yorn tov qui coïncide avec la veille de chabat on ne cuisinera pas pendant le jour de fête pour le chabat ( car ce sont deux saintetés différentes). Mais on cuisine pour la fête elle-même et s’il en reste pour le chabat cela sera permis. Et on prépare un plat (erouv) la veille de la fête et on le complétera (on pourra cuisiner - en respectant les lois de yorn mou -pendant la fête ce qui est nécessaire) pour le chabat”
(22).

On prend une Hala (pain de la fête) et un plat (un oeuf ou une boullette suffit) et on récite la bénédiction suivante:
Baroukh nia ado-naï élo-hénou rnélèkh ha olarn acher kidéchanou bérnitsvotav vétsivanau al misvat érouv.
Puis on dit: “Bédine érouva véhé charé lana lemeifa oulévachoulé ouléatmoné oulétakoné ouléadloké chraga ouléméebade kol tsorkana miyom tov léchabat lana oulékhol béné haïr hazote
- Par ce érouv (association) il nous sera permis de cuire le pain et les plats, de les mettre au chaud et de les préparer. D’allumer une bougie (ou lampe à huile) et d’accomplir tous nos besoins pendant le jour de fête pour le chabat, nous et tous ceux de cette ville.
Si on récite la phrase en araméen il est nécessaire de comprendre ce que l’on dit