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les 10 jours de TECHOUVA

Le jeûne de Guédalia


Le lendemain de Roch hachana. le trois Tichri, a été fixé comme jour de jeûne.Cette année il est repoussé au 4 Tichri à cause du chabat. Après la destruction du premier temple par les armées de Nabuchodonosor roi de Perse, Guédalia ben Ahikam fut nommé gouverneur sur le reste des rescapés de cette tragédie. Il fut assassiné par des juifs. (Certains disent le jour de Roch hachana, d’autres disent le lendemain).
Craignant une révolte, les perses décidèrent de décimer et d’exiler le reste des juifs de Jérusalem et de ceux qui restaient du royaume de Juda. Un jeûne fut institué à cause de ce malheur.
Si avant d’aller dormir on a pensé se lever avant le jour, on a le droit de manger . Mais d’après les kabalistes il n’est permis que de boire.
Nous ajoutons “anénou” dans la bénédiction de ‘chomea téfila “, le hazan lors de la hazara la rajoute entre “goel israel et “refaénou
Le matin et l’après-midi on sort le séfer torah et 3 hommes qui ont jeuné montent au séfer (on y lit le passage habituel des jeûnes: vaykhal Moché Exode 32,11 et 34,1).

Dans les prières


De Roch Hachana à Yom Kipour l’Eternel montre sa royauté car il siège sur le trône de justice et passe en revue tous les êtres de la terre.
Pour révèler cela, nous devons faire certains changements dans la Amida:Nous ajoutons zokhrénou et mi khamokha dans la première et deuxième bénédiction et oukhtov léhaïm et béssefer haim dans les deux dernières. Si on a omis ces changements on ne reprend pas.
On termine la bénédiction de ata kadoch par hamelekh hakadoch (le Roi saint ) et non pas hael hakadoch (le Djeu saint).
Si une personne a oublié ce changement et a entamé la bénédiction suivante, elle devra reprendre au début de la Amida et ce, même si elle l’a terminée..
Dans la bénédiction de hachiva chofténou on termine par hamelekh hamichpat (le Roi de justice) et non pas hatmelekh ohev tsédaka ournichpat (le Roi qui aime la charité et la justice).
Si on a oublié, tant que l’on n’a pas terminé la amida on reprend à cette bénédiction. Si on a terminé (on s’est reculé de trois pas) ce cas n’étant pas tranché du point de vue de la loi juive, on recommencera au début mais en considérant cette amida comme une offrande volontaire, au cas où on ne devrait pas reprendre.
Les achkénazes et certains séfarades ne reprennent pas toute omission de cette bénédiction puisqu’on y mentionne déjà la royauté .
Après la amide nous récitons Avinou malkénou et ceux qui ont le Minhag (l’habitude) de le dire même le chabat sautent les deux phrases qui mentionnent het et avone (la faute et le délit ) pour que leur rappel n’entâche pas la joie du chabat


Dans les actions

Après le mois d’Eloul et la fête de Roch Hachana pendant lesquels nous avons été jugés sur notre action de l’année dernière, il nous reste la possibilité de faire “appel” devant le juge suprême avant que ne soit scellé le verdict à Yom Kipour.

“Bien que la Téchouva soit louable toute l’année, elle est particulièrement propice pendant les 10 jours qui séparent Roch Hachana de Yom Kipour comme il est dit “Recherchez l’Eternel lorsqu’il est présent .La Téchouva comporte plusieurs étapes fondamentales


(
1/La définition de sa faute (vidouï)
Avant de pouvoir se repentir, il est nécessaire de comprendre quelle est l’erreur commise et d’être capable de l’exprimer clairement, c’est le vidouï ou Tahanoun.

Chacun aura soin, au moins jusqu’à Kipour de passer en revue ses actions et de les juger pour voir quelle Téchouva elle nécessite et de s’en repentir devant l’Eternel (le moment propice est après la Amide - les 18 bénédictions).

2/Regretter et décider de ne plus recommencer.
Même si un homme a compris sa faute mais qu’il ne regrette pas ou même s’il regrette, mais s il n’a pas décidé de ne plus recommencer, cet homme est comparé à l’impur qui se trempe dans le Mikvé pour se purifier, mais qui garde en main un reptile impur, ce qui annule simultanément l’effet purificateur du bain. De même celui qui se repent mais ne décide pas réellement de ne plus réitéter, enlève l’échelle sur laquelle il veut monter.

3/ La réparation de la faute (Kapara).
Chaque action de l’homme laisse une empreinte dans ce monde, qu’elle soit positive ou négative. La Téchouva totale a pour but d’annuler les effets néfastes de nos erreurs. Le fait de regretter et de se repentir annulle les griefs que l’on pouvait retenir contre l’homme, mais reste à réparer le préjudice moral ou physique causé à soi-même ou aux autres. Par exemple, si un homme a volé et qu’il se reprend, sa Téchouva ne sera complète que lorsqu’il aura remboursé son larcin.

Le Rambam nous enseigne à ce sujet ce qui suit. “Si un homme transgresse un commandement positif de la Torah qui n’est pas passible de la peine de Karet , s’il fait Téchouva, le pardon et la réparation sont simultanés. S’il transgresse un commandement négatif qui n’est pas passible de Karet, la Téchouva pardonne (mot à mot suspend) mais il faut attendre Yom Kipour. Si c’était une faute passible de Karet ou même de la peine capitale. La Téchouva et Yorn Kipour amènent le pardon, mais la réparation passe par des épreuves. Et si cette faute était accompagnée de la profanation du nom de D-ieu (Hilloul Hachem) la Téchouva, Yom Kipour et les épreuves pardonnent et la réparation totale ne s’obtient qu’avec l’épreuve ultime de la mort”. Nous apprenons ici que la Téchouva est un cheminement qui dure toute la vie et qui englobe les aspects les plus différents dans sa réalisation.
Cette Téchouva décrite par le Rambam est celle liée à une faute personnelle, mais il en existe une autre sorte, qui constitue une force supérieure à celle de l’homme.
Nos maitres nous enseignent : Sept choses furent créées avant le monde, La Torah, la Téchouva, le jardin d’Eden, la Géhenne, le trône divin, le temple et le nom du messie.
Rabénou Nissim dit que la Torah et la Téchouva crées en premier sont intimement liées.La première est le projet et la deuxième la force qui meut celui-ci. Chaque génération a un rôle à remplir, une mission particulière engagée par la génération précédente, et qui prépare celle de la suivante.
Rabbi Yéhouda écrivit la michna au deuxième siècle et la compila pressentant les dangers de l’exil prolongé qui engendrerait l’oubli de la Torah.
Le Rambam répondit, dans le guide des égarés, aux questions et doutes de sa génération. le Baal chemtov et le Maharal de Prague firent de même plusieurs siècles plus tard.
Il appartient à chaque génération de réaliser une étape du projet divin.
Aujourd’hui nous sommes les témoins d’un retour tant spirituel (par un renouveau de l’étude) que matériel (vers la terre d’lsraél)
Chaque juif se doit à sa manière d’y participer. Sa Téchouva personnelle sur ses propres fautes est le premier pas. Puis une Téchouva non pas liée à une malversation mais à une aspiration à faire le bien pour lui et pour l’humanité toute entière. Une pratique et une compréhension des Mitsvot qui se sentent concernées et responsable envers l’homme et les nations ne peuvent que susciter le respect et l’amour de la Torah et de Celui qui 1’ a donné.