Rabbi Chimon Bar Yo’haï
Extrait du site internet www.lamed.fr
Chaque année, à l’approche de Lag Baomère, nous évoquons le grand et saint
Tanna, Rabbi Chimon bar Yo’haï, qui mourut à cette date, il y a plus de 1800
ans. Chaque année, des milliers de personnes vont péleriner à Méron, dans le
Nord
d’lsraèl, pour réciter des prières sur le tombeau de ce grand et saint
érudit.
Jeune garçon, Rabbi Chimon fit ses études à l’Académie de Yavneh fondée par
Rabbi Yo’hanan ben Zackaï, dont la mort coïncide à peu près avec la
naissance de Rabbi Chimon. Le maître principal de Rabbi Chimon fut le
célèbre Rabbi Akiba dont l’Académie était à Bnei Brak. Rabbi Chimon s’était
tellement attaché àlui, que ce dernier l’appelait” mon fils
Pendant les persécutions atroces faites sur l’ordre de l’empereur romain
Hadrien, lorsque les académies talmudiques furent fermées, et l’étude du
Talmud interdite sous peine de mort, Rabbi Akiba continua a enseigner
publiquement le Talmud, et son disciple dévoué, Rabbi Chimon, resta à son
côté, jusqu’à ce que Rabbi Akiba fut arrêté. Rabbi Chimon rendit visite à
son maître dans la prison, et celui-ci lui donna des instructions. Mais la
mort les sépara, car Rabbi Akiba fut condamné à mourir en martyr, pour la
sanctification du Nom de D.ieu.
Ce furent des temps difficiles pour les Juifs en lsrael qui devaient subir
les persécutions atroces de l’Empereur romain Hadrien. Les savants avaient
des difficultés énormes pour étudier le Talmud et diriger les écoles.
L’enseignement était interdit sous peine de mort, car s’ils étaient pris,
professeur et étudiant étaient mis à mort. Toute la vie religieuses juive
était en danger, jusqu’à ce que le grand Rabbi Yéhoudah ben Bava,
publiquement, nomma cinq grands savants, défiant ainsi la loi cruelle de
Hadrien. Parmi ces cinq savants, se trouvait Rabbi Chimon ben Yo’hai (et
aussi Rabbi Meir).Les autorités romains étaient sur les dents et cherchaient
ces héros juifs. Les savants désignés réussirent à se sauver, mais Rabbi
Yehoudah ben Bava fut a~e et ex~œ.~:é
Enfin, le cruel Hadrien mourut à la suite d’une maladie très douloureuse, et
ses décrets ne furent plus suivis avec la même sauvagerie que pendant sa
vie. Ce fut alors que les chefs spirituels de cette époque se réunirent pour
délibérer sur les moyens à prendre afin de restaurer la vie religieuse des
Juifs. Parmi les chefs assemblés à Oucha. nous trouvons aussi Rabbi Chimon.
Pour raison de sécurité, les savants se rendirent àYavneh où ils conférèrent
dans un vignoble. Parmi eux se trouvaient Rabbi Yehouda. Rabbi Yossi le
Galilite et Rabbi Chimon bar Yo’haï.
• LAG BAOMER a MERON par le Rav Aharon ALTABE sur www,alliancefr.com
Le pèlerinage de Lag BaOmer à Méron, sur la tombe de Rabbi Chimon Bar Yo’haï
et de son fils Rabbi Eléazar est une ancienne coutume. Etudes, prières,
allumage de bougies, de torches ou de grands bûchers, danses et grandes
manifestations de joie. On a également l’usage d’y pratiquer la première
coupe des cheveux des garçons a l’âge de trois ans.
Les textes de l’époque talmudique citent des élèves du Maître qui allaient
régulièrement pèleriner sur la tombe de Rabbi Chimon, l’auteur du Zohar:
Rabbi Abba, Rabbi ‘Hyiah. Est également mentionne une visite de Eliahou
Hanavi avec Rabbi Yéchoua ben Lévi, venus résoudre auprès du Maître une
citation de lui sur une épineuse question talmudique.
Plus récent (?), en 5249 — 1489, c’est Rabbi Obadiah de Bartenora,
commentateur de la Michnah et grand voyageur, qui relate dans une lettre la
coutume du pèlerinage.
“Le 18 lyar, jour de sa disparition, on vient de tous les environs pour
allumer de grandes torches, en plus des bougies qui y brûlent
perpétuellement. De nombreuses femmes stériles ont conçu et de nombreux
malades ont guéri par le mérite des dons et des engagements pris sur ce
lieu.
Par la suite, c’est l’installation de l’école kabbalistique à Tsfat, autour
de Rabbi lts’hak Louria, le Ari-zal, qui a donné un grand essor au
pèlerinage. En 5330 — 1570, son disciple, Rabbi ‘Haïm Vital écrit dans le “Sefer
Hakavanot”:
“C’est une coutume ancienne de se rendre le jour de Lag BaOmer sur les
tombeaux de Rabbi Chimon Bar Yo’haï et de Rabbi Eleazar qui sont enterrés
dans la ville de Méron. On y reste pour prier, étudier, fêter et festoyer.
Je me souviens avoir vu mon Maître s’y rendre avec toute sa famille et ses
élèves. Il y est resté trois jours, la première fois qu’il avait quitté l’Egypte.
L’érudit Rabbi Yonathan Sagués m’a raconté que l’année précédante, avant
même que je ne vienne étudier chez le Maître, il y était venu avec son jeune
fils et toute la famille, et lui avait coupé les cheveux, selon l’usage
connu, et avait ensuite fait une grande fête très joyeuse ...
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LAG
BAOMER
Rabbi Shimon Bar Yohai et la Kabbale
Le 33 eme jour de l”Omere, est le “Yom Hilloula” (anniversaire de deces) de
l’illustre Rabbi Shimon Bar Yohai “Tana” (repetiteur) du 2eme siecle de
notre ere, auteur presume ou tout au moins inspirateur du “Sepher HaZohar”,
(Le livre de splendeur), l’ouvrage le plus important de la litterature
cabbalistique.
Cette journee est fetee par des danses, des feux de joies et l’occasion d’un
pelerinage a Har Meron en Galilee (Israel) ou se trouve la tombe de Rabbi
Shimon Bar Yokhai et de son fils Rabbi Eleazar.
e LE LIVRE DE SPLENDEUR
Le “Zohar” est redige en Arameen archaique (langue semitique apparentee a l’hebreu).
il est essentiellement un commentaire du Pentateuque; le commentaire du
“Sepher Bereshit” (Genese) occupe a lui seul la moitie de l’ouvrage il est
compose de 3 fois 300 folios, ou 3314 pages dans la traduction Francaise.
Le ‘Zohar” est construit a la rnaniere du ~‘Talmud” et du vieux “Midrach”,
articulant des exposes de plusieurs Rabbis, des entretiens ou chaque
interlocuteur rapporte un avis; des enseignements suivis de discussions
entre maitre et disciples, des recits de type “Hagadique” ou merveilleux,
rencontres bouleversantes, interventions inattendues se succedent. Les
paroles de Ces Rabbis sont surtout echangees en chemin, a l’occasion de
voyages. Les compagnons d’etude sont ici des compagnons de route.
Alors que le “Talmud” correspond a la posture de l’homme assis (l’ecole
Talmudique se dit “Yeshiva” qui veut dire assis), le lecteur du “Zohar” est
invite a prendre celle du voyageur, l’homme en marche.
Le “Zohar” nous presente les personnages et les evenements que nous decrit
la Thora comme ayant une signification esoterique, et devoile a partir de
ceux-ci une vie superieure, divine et sainte. Ceux-ci sont donc des doubles
d’entites spirituelles, le “Zohar” ne nie pas le “Pshat” realite historique
des recits de la Thora; les personnages et les histoires rapportes dans la
Thora ont bel et bien existe, ils ne sont pas de simples reflets; ils se
sont eleves par leurs mentes a cet etat de transparence qui permet de voir a
travers eux le plan supenieur de la vie divine, d’assister, en les
observant, au spectacle des lumieres emanees de l’infini.
e LA KABBALE
Le mot kabbale vient du mot “Kabalah” derive du verbe “LeKabel” (recevoir) .
Elle est parallelement acceptation de la revelation, car le juif “Mekabel”
(l’accepte) comme un don de Dieu. Le seul mot “Kabala” exprime deja la
double demarche de D-ieu se penchant vers l’homme et de l’homme s’elevant
vers D-ieu, ce double geste qu’un seul mot resume: Amour. L’adverbe “Kabal”
se traduit par: vis-a-vis, en presence de.
Ce qui est recu, ce en face de quoi on est en presence c’est la Sagesse d’en-haut.
Cette Sagesse est cette loi orale que Moise “Kibel” a recu sur le Mont 8mai
en meme temps que la loi ecrite.
Exterieurement le kabbaliste ne se distingue en rien des autres juifs
de la Communaute d’Israel; il dit les memes prieres, effectue les mêmes
rites; mais, sa faculté de percevoir le Créateur, grâce a son initiation
kabbalistique, confère un sens plus pur a ces prières et a ces rites que
celui du commun.
Il élevé et réunit ainsi a sa source, non seulement son âme. mais aussi par
son intermédiaire, l’ensemble du peuple juif et le monde entier.
Il n’y a p~ts un seul verset de la Thora quelque insignifiant qu’il paraisse
au premier abord qui ne renferme plusieurs sentiers conduisant au mystère de
la Sagesse suprême.
Le sens est dans les mots, et plus on pénètre a l’intérieur du mot, plus on
trouve de sens. Celui-ci se dégage des mots même, parfois il faut l’en
arracher comme le métal du minerai~ et c’est ce que font les Kabbalistes.
ils font éclater le texte au-delà de sa formulation littérale.
Dans la kabbale, le monde sensible et le monde suprasensible ne sont pas
deux univers sépares, il n’y a pas d’abîmes entre le ciel et la terre. mais
tout dérive d’un même point et appartient a la même réalité.
Au sein des fondements de la matière inanimée, au coeur du feu. de l’air, de
l’eau, de la terre, luit un rayon émane de la lumière divine, scintille une
étincelle qui est pas separce de sa source d’en haut mais est reliée a elle
par tout un rcseau de correspondance. d’enchaînements complexes, de
connections multiples.
Alors que le D_ieu des philosophes parait apathique e’~ impassible (sans
passion. le D_jeu des cahalistes est sympathique. Cette structure
passionnelle et actif\ e en D-ieu est rex dec sous la forme des “Sephirot”
(Voir Emor: Les dix lumieres) elles sont les passions parfaites, parties
intégrantes de la pensée divine~ -
nase sur: Lannee uixe de Lliahou Kitov
Prefaces du Zohar de Charles Mopsik
Lame de x je Ràhhj Flayim de Volozhyn
Rabbi Shimor Har Yokhai et la kabbale de Gu\
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