Le 3
juillet 1904, il y a exactement 100 ans, s’éteignait le père du
Sionisme politique Theodor Herzl.
Ci-dessous une biographie de ce grand homme suivie par une
définition du sionisme.
Theodor Herzl
Le visionnaire du Sionisme politique est né à Budapest, en
Hongrie en 1860, dans une famille juive assimilée.
Il obtient un diplôme de Docteur en droit à l’Université de
Vienne.
Il devient écrivain et journaliste.
De 1891 à 1895, il est correspondant à Paris du journal libéral
viennois Neue Freie Presse.
La montée de l’antisémitisme en Europe et l’Affaire Dreyfus où
des foules descendent dans la rue pour crier « Mort aux Juifs »
dans le pays de la Révolution et des Droits de l’Homme
l’incitent à penser que la seule solution pour les Juifs est la
création de leur Etat.
Il expose sa thèse dans son livre « Der Judenstaat, l’Etat
des Juifs » en 1896.
Son livre suscite d’emblée l’enthousiasme et dés 1897 se réunit
le Premier Congrès Juif Mondial à Bâle. Herzl est élu président
de l’Organisation sioniste mondiale qui se donne pour programme
la reconstitution d’un foyer national sur la terre ancestrale d’Eretz
Israel
A
partir de ce moment, Herzl se consacre entièrement au
développement et à la promotion de son mouvement; il est
notamment à l’origine de la création de la Banque Nationale
Juive et du Fonds National juif.
Dans son livre, « Altneuland », « Terre ancienne,
terre nouvelle », en hébreu, «Tel Aviv», une
description « utopique » de l’Etat qu’il envisage, figure le
slogan du Mouvement Sioniste : « Si vous le voulez, ce ne
sera pas une légende… »
Le 3 juillet 1904, Theodor Herzl meurt d’épuisement à l’âge de
44 ans.
En 1949, sa dépouille mortelle est transportée en Israël et
enterrée sur l’une des collines de Sion qui porte aujourd’hui
son nom le Mont Herzl, à Jérusalem, en Israël.
Le 3 juillet 2004, nous célébrerons le centenaire de la mort
d’Herzl. Il est considéré comme le père du sionisme politique.
A cette occasion, il est bon de rappeler ce que veut dire
exactement le mot sionisme :
Le
sionisme est le mouvement de restauration de l'autodétermination
du peuple juif dans sa patrie et la reprise de la souveraineté
juive dans le Pays d'Israël.
En l'an 70 de l'ère chrétienne, les Romains détruisirent le
Temple et rasèrent la ville de Jérusalem, la capitale religieuse
et administrative du peuple juif. L'indépendance prit fin et, au
cours des décennies qui suivirent, la majeure partie des juifs
furent exilés. Ils ne cessèrent jamais d'espérer un retour dans
leur patrie et exprimaient leur nostalgie dans la prière et la
littérature. A la fin du repas annuel de la Pâque, les juifs du
monde entier répètent le vœu : L'an prochain à Jérusalem ,
et lors des mariages juifs, le fiancé récite : Si je
t'oublie, Jérusalem, que ma droite me refuse son service
(Psaume CXXXVII).
La relation des juifs avec le Pays d'Israël n'est pas évoquée
seulement dans la prière. En fait, tout au long de l'histoire,
la présence juive dans le Pays d'Israël a été ininterrompue. A
la fin du XIXe siècle, alors que les mouvements nationaux
prenaient forme en Europe et que l'antisémitisme se développait
sur ce continent, un journaliste juif autrichien, Théodore
Herzl, commença à organiser le mouvement national du peuple juif
- le sionisme. Ce mouvement avait pour objectif une solution
politique : un Etat indépendant pour le peuple juif.
L'emplacement le plus naturel pour cet Etat était Sion ou le
Pays d'Israël (Eretz Israël), la patrie du peuple juif.
Herzl décrivit cette vision dans son livre L'Etat juif. Il
envisageait un pays développé, prospère, dans lequel tous les
habitants, juifs et non juifs, vivraient dans la paix et le
calme. Cette vision et sa réalisation constituent le sionisme. |