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YOM KIPOUR |
La veille de
Yom Kipour Bien que l’on récite les Sélihot avec tous les textes qu’elles contiennent la veille de Yom kipour ,on ne dit pas ce jour là à chaharit et minha les supplications .(Taiianounim). Après l’office du matin on a l’habitude de réciter à nouveau l’annulation des voeux pour tous ceux que l’on aurait pu contracter entre Roch hachana et yom kipour (voir le § veille de Roch hachana p4) C’est un usage ancien que de faire les kaparot (réparations). Pour cela on prend un poulet par membre masculin de la famille et une poule pour chaque membre féminin Chacun le tourne autour de sa tête et dit: Zé halifati zé témourati zé kaparati ha tarnégol hazé yélèkh lémita vaani ékaness léhayim tovim ou léchalom Celui-ci est mon échange, celui-ci est mon remplacement celui-ci est ma réparation. Celui-ci mourra et moi j’aurai (je rentrerai dans) une bonne vie. |
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On aura soin de prendre un Chohet
(sacrificateur) reconnu et méticuleux car l’empressement des veilles de
fêtes peut entrainer que la chéhita ne s’accomplisse pas comme il se doit (à
D-ieu ne plaise) et que l’on se retrouve avec une viande tréfa (non
cachère). Si on craint une telle situation il sera préférable d’accomplir les kaparot quelques jours avant, ou même mieux de les faire avec de l’argent (le prix d’un poulet par personne ) que l’on distribuera aux pauvres. Dans ce cas on prendra la somme d’argent dans un sachet que l’on tournera trois fois autour de sa tête en disant: Zé italifati zé témourati zé kaparati hakéssef hazé yélèi_h létsédazka vaani ékaness léhavim tovim ou léchalom “Celui-ci est mon échange, celui-ci est mon remplacement celui-ci est ma réparation. Cet argent ira à la tsédaka et moi j’aurai (je rentrerai dans) une bonne vie” (54). Beaucoup de Rabanime préconisent cette solution et certains déconseillent même le minhiag des kaparots Comme pour Roch hachana on a l’habitude de s’immerger au Mikvé pour se purifier avant le grand jour. Mais il est interdit de jeûner la veille de Yom Kipour. Au contraire, ce jour revêtant autant d’importance qu’un jour de fête, celui qui y mange plus qu’à son habitude est considéré par la Torah comme s’il jeûnait le neuf et le dix Tichri (55). La séouda mafsékète (Le dernier repas) On récite l’office de minha suffisamment à l’avance pour pouvoir terminer la séouda mafsékète bien avant le coucher du soleil. Avant de se reculer de trois pas, on insère à la amide le vidouï afin de se repentir de ses fautes d’un coeur meurtri et pénétrer ainsi dans ce jour redoutable comme un homme nouveau. C’est pour cela qu’il est important de le faire avant le dernier repas, de peur que l’on n’en soit empêché après celui-ci (56). On a l’habitude de manger les poulets égorgés pour les Kaparots. Il faut éviter toute nourriture qui échauffe le corps (épicée ou grasse) et ne pas oublier de rincer la bouche de tout aliment qui se serait glissé entre les dents, de peur qu’il ne se détache pendant le jeûne. On terminera le repas (et le brossage des dents) à priori plus de dix-huit minutes avant le coucher du soleil (voir calendrier p.32 ) afin de faire déborder la sainteté du jour sur la semaine (57). Avant de se rendre à la synagogue chacun aura soin de demander pardon à ses parents pour toute offense ou manquement au respect qu’il leur doit. On fera de même envers toute personne que nous savons avoir offensée (58). On allume les bougies du jour en récitant la bénédiction suivante: Baroukh etc ado-naï élo-hénou mélekh hec/arn acher kidéchanou bérnitsvotar vétsivénou léhadlik nère che/ chahat véchel yorn hakipourirn Tu es source de bénédiction Eternel notre D-ieu roi du monde qui nous a sanctifié par ses commandements et nous a ordonné d’allumer la bougie du chabat et du jour de kipour. Certains laissent une bougie de longue durée allumée dans la chambre à coucher (voir la raison p.l9). On chausse des chaussures de toile ou autre (mais pas de cuir) puis on se rend à l’office |
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YOM KIPOUR le jour du pardon |
Rabbi Akiva dit “Heureux lsraèl
devant qui vous purifiez-vous.., devant l’Eternel... comme il est dit et je
vous aspergerais d’eau pure... (Ezechiel 36). Le jour de Kipour revêt une telle importance que même les juifs les plus éloignés tiennent à y marquer un lien avec la Communauté ou le peuple juif, en venant au moins écouter le Chofar annonciateur du pardon Divin, ou même ne serait-ce qu’en se réunissant avec la famille pour vivre ce jour redoutable.
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Quel pardon? Il faut savoir que ne sont pardonnées en ce jour que les fautes commises envers l’Eternel, mais celles commises envers les autres nécessitent leur pardon. C’est pour cela que l’on a l’habitude de déclarer officiellement que nous pardonnons à tous ceux qui auraient fauté envers nous-mêmes. Il est vrai que Yom Kipour pardonne en tant que jour comme l’a enseigné le Rambam, mais pas toutes les fautes, ni automatiquement. Cela demande notre participation. La téchouva personnelle est nécessaire. De plus, les fautes envers un autre homme nécessitent le pardon de celui-ci (voir Rambam - lois de la Téchouva). Quand à “Tout Israèl a part au monde futur...” trop peu de personnes connaissent la suite de cette Michna. “Et voici ceux qui n’ont pas part au monde futur celui qui ne croit pas en la résurrection des morts, celui qui dit que la Torah n’est pas Divine...’X61) . Ces enseignements nous montrent qu’en fait l’âme du peuple juif dans son ensemble est liée à l’éternité. Comme dit le Tania (livre écrit par Rabbi Zalman de Lyadi) Helek Elo-ah mimaal -une partie du D-ieu supérieur. La volonté profonde de chaque juif est de perpétuer le message et les idéaux de nos prophètes. Rares sont ceux qui renient cet héritage, même s’ils ne se sentent pas obligés par une pratique “du détail”. Ces deux phrases citées plus haut sont le reflet de cette vérité, mais leur développement nous montre que l’on a toujours le choix, à D-ieu ne plaise, de s’en détacher totalement.
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Les
obligations du jour Elles sont essentiellement liées à la Téchouva. 1/ Le vidoui :c’est-à-dire la confession devant D-ieu de toutes ses fautes, que nous récitons à la fin de chacune des cinq prières (amida) de ce jour. Si une personne a un souvenir précis d’une faute qu’elle a commise, elle ne peut se suffire de la formule globale mais doit mentionner sa faute explicitement.
“Car en ce jour il vous sera pardonné
de toutes vos fautes, car c’est devant l’Eternel que vous vous puriflez”.
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